Que de monde...

Le premier dimanche de Mars était annoncé pluvieux par la météo, il l’a été.

Mais pas suffisamment pour doucher l’enthousiasme des Camarguais venus rendre hommage à la Grande Dame, Fanfonne Guillierme. Pourtant, tout a mal commencé, alors que le départ du défilé est prévu dans une petite demi-heure, le ciel se vide en deux ondées fort mal venues. Ces pluies aussi soudaines qu’assassines noient les quelques arlésiennes que l’optimisme inébranlable a privé de parapluie.

Qu’importe, ce caprice ne dure pas, et les groupes se mettent en formation. Ils sont une dizaine sur le papier mais bien plus devant l’école. Nombre de gardians, nombre d’arlésiennes sont venus de leur propre chef, sans rien dire, juste parce qu’aujourd’hui, il faut être à Aimargues. Et la place de se remplir.

Toujours plus de rubans, toujours plus de chevaux.
Bien plus que les années précédentes, 115 chevaux recevront la bénédiction après la messe. Cent quinze cavaliers qui vont ensuite enserrer la place au buste de la demoiselle.

Le Discours de Mr Jean-Paul Franc, Maire d’Aimargues est de nature à rassurer les nombreux afeciouna présents. A l’heure où tant reculent devant les écueils juridiques posés par l’organisation de spectacles taurins, Mr le Maire s’inscrit dans la continuité. Il sera vigilant sur la sécurisation des manifestations, mais tant que celles-ci se feront dans le respect des règles, il les soutiendra.

En écho, Mr le président de Région finira de rassurer les sceptiques. L’Europe fait beaucoup de choses, mais nos traditions seront défendues becs et ongles. Dans une diatribe appelant à un rapprochement entre Languedoc et Provence, avec le symbole de la Camargue comme lien affectif, Mr le président s’est montré déterminé et à l’écoute de nos traditions. La course camarguaise n’a rien à faire des combats d’arrière garde concernant la corrida. Elle est un sport, et une tradition multimillénaire. La course libre a été inventée par les grecs en 2700 avant Jésus-Christ, et amenée ici au 7ème Siècle avant JC, avec la vigne.

Le taureau magnifié et déifié, doit continuer son rôle, sa course. Dans nos villages il n’y a pas de statue de torero, mais de Taureaux...

L’éloquence de Mr le Président n’est plus à démontrer et tranche agréablement avec les discours des anti ceci ou pro cela. La tradition affaire de vieux ?...

Mr le Président termine en disant : Ce n’est pas un combat du passé, c’est la maintenance d’une grande civilisation qui est capable d’affronter le défi mondial qui nous attend, et c’est pour cela que je vous dis : Vous n’êtes pas vieux, vous êtes la jeunesse du monde.

Dans leur registre et avant lui, Mrs Gabriel Brun, président du comité des fêtes et Mr Guy Chaptal Capitaine de la Nacioun Gardiano avaient déjà affiché ce respect des traditions allié à la volonté de combattre des mesures prises sans connaissance de la force des usages. Mlle Caroline Serre XXe Reine du pays d’ Arles fait étalage de sa grâce féminine dans un discours en hommage à la grande dame. Son intervention en provençal, associant dans son discours ses demoiselles d’honneur qui toutes l’accompagnent en cette journée ô combien symbolique est la fleur provençale dans ce Languedoc combatif.

Discours de Caroline

Un seul regret finalement, que les balcons du ciel aient provoqué l’annulation de la royale de l’après midi.

Osco...

L’an prochain, peut être...

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