NOTRE ACCENT
Mon père n’a jamais renié ses racines et que ce soit dans le monde travail, ou ailleurs, il a toujours gardé son accent. Car notre accent, c’est une de nos racines.
Je voudrais vous offrir, un peu en héritageL’envie de partager avec nous ce langageCe morceau de soleil et cette odeur de thymQui font dans nos collines chanter les tambourinsCet accent, si vivant, dans les chants de nos fillesEt porté jusqu’à nous par le vent des AlpillesIl fait de ce patois, la Langue ProvençaleCe parler si léger, comme un chant de cigaleC’est l’accent de Daudet la chantre de FontvieilleNous contant mille histoires, enchantant nos oreillesIl fait de son moulin, parler maître CornilleCriant de désespoir aux senteurs de ramillesAvec le Mistralet, ce petit vent du NordIls s’en vont musarder, vers la mer, sonnant fortApportant aux nuages ce souffle nécessairePour donner notre accent aux enfants de la TerreC’est lui, farandolant, qui quitte sa ProvencePour aller promener dans toute notre FranceTraversant la Bourgogne, Artois et PicardieS’arrêtant en chemin pour conquérir ParisCar le grand Frédéric, le Monsieur de Maillane¨Penché sur son berceau a offert cette manneDonnant à cet enfant encor plein de faiblessesA « l’accent Prouvençau » ses lettres de noblesseJe sais que ce poème est loin d’être idéalMais, c’est si difficile de vivre après MistralMerci à cet accent tant chanté par d’ArbaudS’il a pu, un moment, vous faire Provençaux.
Pierre Bourcet
Port Saint-Louis du Rhône
Mai 1997
Publié le
7 novembre 2004 par
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Mis à jour le
2 mai 2013