Lors des processions ou défilés, les arlésiennes sortent leur costume d’Apparat. Elles nous offrent certes un aspect splendide, voire magnifique de l’arlésienne en costume traditionnel, mais elles occultent un des aspects fondamental de ce siècle qu’elles veulent faire vivre.

Les arlésiennes au début du siècle étaient peu en représentation, mais souvent au travail, ou "à la vie"...

Arlésiennes à la ville ou à la campagne ne portaient pas leur grand costume, mais des cotonnades plus pratiques pour les travaux qu’elles devaient mener à bien.

Ces arlésiennes étaient souvent coiffées en cravate, portant des lainages ou des cotonnades simples. Ces costumes ont disparu de nos manifestations, tant leur aspect de quotidien en a déprécié la vue pour les spectateurs que nous sommes devenus. Et pourtant...

L’Arlatenco de Jean-Charles Signoret corrige cette coupable omission. Le pays d’Arles est riche de sa diversité, riche dans l’élégance simple de ces femmes qui portaient au quotidien un "costume" qui n’en était pas un alors. Un simple vêtement, mille fois porté...

Il faut vite aller voir cette exposition. Elle est la quintessence de l’art du costume d’Arles. Pas un mannequin ne dénote, ne choque. Plus de 30 personnages offrent un instantané des scènes de la vie du 19ème. Une visite, la cueillette des olives, le marché, La couture, l’église... Des vêtements divers pour des occasions diverses . Toujours en parfaite harmonie avec les circonstances, toujours élégante jusque dans la simplicité.

Ces femmes sont belles tout autant que sont belles nos filles d’aujourd’hui dans leur riche costume.

Une expo à ne pas manquer jusqu’au 24 février à Beaucaire.