La Pegoulado 2009
La pegoulado est une retraite aux flambeaux.
Héritière des retraites des fêtes votives d’antan, elle n’est plus la soirée qui clôture la vote, la pegoulado est maintenant la soirée d’ouverture des fêtes d’Arles.
Elle est suivie par la Cocarde d’Argent, la fête du costume, l’hommage à la Reine et la cocarde d’Or, formant ainsi un programme aussi chargé que splendide de beauté, grâce, force et vitesse qui s’entremêlent dans l’enchainement des manifestations proposées.
Pour l’heure, la simplicité est de mise. C’est la pegoulado. Une simplicité de costume qui contraste avec le soin que les différentes formations ont mis dans la confection de leurs costumes. Cette année est particulière avec le 150e anniversaire de la parution de Mireio. Tous l’ont à l’esprit. La thématique est plus ou moins imposée, et il faut reconnaître que même si Festiv’Arles n’avait rien dit, le Chantre de Maillane murmure à l’oreille de tous les participants les vers de ce poème épique.
- Mireille est elle venue ce soir ?...
Chaque groupe a la sienne, les siennes... Toutes les jeunes filles s’identifient à l’héroine malheureuse de Maillane.
Les costumes 1850 et contemporains suggèrent l’éternité et le modernisme de l’oeuvre. Mireio a 150 ans, 100 ans, un jour.
Une trentaine de groupes foule les Lices en direction des arènes, pego en main. Le cortège est traditionnellement ouvert par les Cigaloun Arlaten, et fermé par les Gardians qu’emmènent les porte étendard et la Reine d’Arles accompagnée de ses demoiselles d’honneur.
A la suite des Cigaloun, le groupe du comité des fêtes, les filles du delta, le Roundelet du moulin, Camargo Souvajo, Raphèle, la Fanfare les Arlequins, Tradicioun, Le Ruban de Trinquetaille, l’Escolo d’Argenço, l’Escolo Mistralenco, la Musique de l’Isles sur la Sorgue, Reneissenço, l’Arlatenco et Soie et Velours d’Argence, l’Estello de l’Aveni, la Souco Tarascounenco, la Fanfare les Beaux Dimanches, le roudelet Arlaten, Entre Crau e Rose, Le Velout d’Arle, l’Estello Aubanenco, la Fanfare de Rognonas, li Courdarello, L’Atelier du Costume de Maillane, les Attelages en Pays d’Arles et les formations du Mexique et de Bielorussie composent ce long ruban qui découpe la ville.
Chaque groupe est présenté au public venu en masse aux arènes. La présentation aussi sobre que fine est distillée par l’habitué des lieux Frédéric Soulier accompagné cette année par Elisabeth Ferriol IXe Reine d’Arles La reine de la Sainte Estelle qui tous deux insistent sur la qualité des costumes ou l’histoire des formations... Un petit mot pour souligner et mettre en valeur le travail de chacun.
Passées les présentations, les formations offrent au public quelques chorégraphies. Mirèio est bien là, dans chaque danse l’évocation de la magnanarelle est bien présente. Les évocations les plus fortes de l’oeuvre sont mises en scène : Vincent est touché par Ourrias, sauvé par Taven, Mireio meurt dans les bras de son amoureux et ne se relève pas.
Le livre se ferme.
Une Coupo Santo, une Farandole...
Et les pego s’éteignent.
A bèn lèu...