Il était intéressant de programmer une mission de reconnaissance vers la galerie avant l’heure fatidique du vernissage. Le maître des lieux, Monsieur Jean-Louis Penin, transmet immédiatement une chaleur enthousiaste à ses visiteurs. Chaque pierre de sa galerie porte son empreinte, car il a participé activement à la restauration de ce magnifique bâtiment. S’il peut décrire de façon détaillée son architecture, il est également une source inépuisable de détails historiques sur Saint-Gilles, SA ville.

Le cadre pouvait difficilement se présenter de manière plus idéale pour accueillir les chefs-d’oeuvre de Danielle. Quasiment déserte un quart d’heure avant l’heure annoncée pour le vernissage, la galerie était saturée d’amis lors de la demi-heure suivante. Quelques unes de nos belles Arlésiennes ont fait l’honneur de leur présence, en hommage à Danielle, et resplendissaient parmi ses peintures. Le temps s’était arrêté brusquement et il ne restait que le brouhaha des discussions passionnées à propos des peintures exposées, les toiles antérieures, les projets, l’art en général, le costume d’Arles, les traditions du pays d’Arles, donc toute la beauté de la vie Provençale.

Cette soirée représentait également une page particulière de la vie de Danielle. L’exposition fête le dixième anniversaire de son coup de foudre pour le costume d’Arles. Comment en douter ? Il suffit de contempler une toile, quelle qu’elle soit, parfois même une esquisse ou un dessin, pour déceler que chaque trait de pinceau, dans sa finesse et sa délicatesse, est un hymne d’amour pour ce splendide costume. Bien sûr, la belle qui le porte ne peut être oubliée, car ce costume a fait l’objet d’une recherche insoupçonnable, d’un nombre incalculable (car incalculé !) d’heures de refexion et de travail pour son dessin, le choix des étoffes, des dentelles, du ruban, des bijoux. Notre belle qui le revêt en reçoit ensuite la récompense par l’absolue perfection dont elle est l’ambassadrice.

Tout comme notre belle, Danielle suit exactement le même cheminement lors de l’élaboration de ses toiles : préparations infinies, en crayonnés, ébauches, dessins, projets qui, une fois définis, se transmettent sur la toile, comme par magie, par petites touches, via le pinceau, les yeux, l’esprit, le coeur.

A vous toutes et tous, il ne faut en aucun cas hésiter une seule seconde à entreprendre le voyage vers Saint-Gilles. La galerie à elle seule vaut le déplacement.

Petite confidence : l’exposition se termine le 15 août, mais la galerie continuera à exposer quelques toiles de Danielle.

Enfin, pour terminer d’une manière plus personnelle, je souhaite vous proposer une

LETTRE OUVERTE A DANIELLE

"Merci à toi, Danielle, merci mille fois. Il y a deux ans, tu exposais à Maillane et, à la vue de tes peintures, j’ai ressenti la même explosion dans le coeur qu’à mes quinze ans, lorsque j’ai découvert ma belle, mon épouse aujourd’hui. Le coup de foudre ? Oui, tu m’as transmis le tien. Le choc en a été identique. Cerise sur le gâteau : tes peintures suffisent par elles-mêmes à transmettre ta passion, mais... te connaître décuple encore cette passion. Ton enthousiasme, ton regard, tes mots sortent de ton âme. Personne ne peut résister à ta passion. Quel bonheur de pouvoir encore rencontrer de tels êtres. Ta passion ? Tu me l’as transmise dans toute sa beauté.

Merci à toi de m’avoir également emmené dans le monde réel de l’Arlésienne, de m’avoir entrouvert quelques portes, tout cela, en douceur et en toute liberté.

Merci à ton époux, Jean-Claude, qui balaie la poussière des ennuis et de la routine devant tes pieds et te permet ainsi de rester entièrement disponible dans ce monde si précieux de ton imaginaire et de ton âme créatrice.

Merci à toi, Danielle, ma Lelée du XXIème siècle"

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