Le riz entre au musée.

Sous la direction de Chantal Robles et dans une scénographie imaginée par Marianne et Ian Carr, le riz s’est fait une place au pont de Rousty. L’exposition voulue est loin des démarches intellectuelles. Elle se veut proche du public, didactique, ludique, sensorielle... Elle représente la terre dans ses valeurs les plus nobles.

Le temps d’une visite, on découvre toute la richesse de cette plante. Ses origines incertaines, son Histoire, son anatomie ou l’importance de sa cultutre dans l’écosystème camarguais sont autant de chapitres évoqués dans cette exposition.

Le vernissage de cette exposition qui va durer jusqu’à la fin de l’année a eu lieu le dernier samedi de Mars en présence de Julie Gallon, ambassadrive du Riz, du président du PNRC et maire d’Arles, Hervé Schiavetti, du président du Conseil Régional Michel Vauzelle et du Président du syndicat des riziculteurs qui ont tous mis l’accent sur l’importance de cette culture.
Cette culture est indispensable. Non seulement du point de vue économique, mais également écologique voire touristique, sociale et culturelle. Cette exposition le rappelle, le souligne.
Le riz a failli disparaître. Il y a quelques années de cela le riz n’était plus cultivé, les terres ensemencées en blé n’étaient plus inondés, les terres n’étaient plus déssalées. Il ne restait plus guère que 4000 hectares cultivées en riz sur l’ensemble de la Camargue.
Aujourd’hui il retrouve ses lettres de noblesse avec plus de 20000 hectares cultivées.

Une identité à retrouver, à trouver

Des progrès peuvent encore être fait pour mettre en valeur ce symbole de la Camargue. De nombreuses appellations utilisent l’image de la Camargue sans pour autant en être originaire, comment corriger cet état de fait.

Mais plus pénalisant encore, les mesures phytosanitaires imposées au Camarguais sont plus strictes que les normes Européennes, défavorisant ainsi la production locale face à celle des autres Pays de l’Europe. La marge de progression du riz Camarguais est encore importante.
Interpelant le ministère sur cette aberration européenne rizicole, le Député Michel Vauzelle s’est vu faire une réponse sur la culture du Maïs. Le Président du Conseil Régional conclut son intervention par un trait, soulignant qu’il faudra peut être expliquer au cabinet du ministère, la différence entre un grain de maïs qui est plutôt jaune et rond, et un grain de riz qui a un aspect tout à fait différent.

Gageons que nos responsables feront une visite en Camargue, le temps de la découverte d’une exposition qui vaut le détour.

Portfolio

Hervé Schiavetti, président du PNRC
Chantal Robles
François Callet, Président du Syndicat des Riziculteurs
Michel Vauzelle, Président du Conseil Régional