Dimanche 3 juillet, 20h30, une foule s’amasse devant les grilles du théâtre antique. La billetterie est ouverte pour les retardataires qui n’avaient pas réservé, les amis nous rejoignent petit à petit Après cette magnifique journée qui a mis en valeur les plus beaux costumes du pays d’Arles et de Provence, quoi de plus naturel que de clôturer la journée par un ballet.
Art’Relate ballet et la Compagnie des patrimoines nous ont régalé de leur savoir faire et Richard BONNOT-SALTET a montré tout son talent de chorégraphe-danseur dans cette œuvre monumentale qui a illustré avec beaucoup de magnificence les 4 saisons de Vivaldi, dans ce ballet éponyme.
Sur la scène du Théâtre antique d’Arles, un décor simple mais intrigant surplombe l’assemblée. Un grand pan voilé domine sur le côté gauche, pendant que le public venu en nombre commence à combler les places encore chaudes de l’hémicycle.
A peine le jour endormi, les lumières prennent le relais et c’est le Printemps qui ouvre la danse dans sa robe de feuillage vert. Puis, une ribambelle de Mirèio, elles entament à leur tour une arlequine d’une fluidité impressionnante qui n’en finit pas d’enchaîner les pas techniques.
Et c’est avec brio que les tableaux s’enchaînent, mettant à l’honneur une à une les autres saisons personnifiées et illustrent dignement les morceaux. On reconnaît bien la volonté du chorégraphe de faire évoluer ensemble le classique et le traditionnel. Mais le hip hop n’est pas mis de côté, même si la musique ne suit qu’une seule partition, celle de Vivaldi. Richard nous le prouve encore une fois dans ce savant mélange. Bien des sceptiques ont pu rester cois devant tant de talent. Tour à tour, les sons et la lumière mettent en valeur la scène et la transforment au gré des danses présentées et même interprétées en langue des signes par une jeune et belle signeuse.
Les amoureux de la tradition reconnaîtront les gestes de la moisson : des danses de la fertilisation de la terre et de la récolte, à celles des semis, la troupe de danseurs manipule râteaux, tamis et autres faucilles rendant hommage aux événements traditionnels de la vie paysanne de la Provence.
Le final n’est pas de reste puisque tous les danseurs, et les créatures imaginaires se retrouvent après l’hiver et accueillent avec honneur la déesse Déméter tenant dans ses bras un globe terrestre. Le peuple d’Arles la reconnaît aisément puisqu’il s’agit de sa XXème Reine ; Caroline Serre. Un torrent d’applaudissement retentit et sur les dernières notes de la symphonie, elle passe symboliquement le flambeau en donnant son précieux globe à Astrid Giraud, la XXIème Reine d’Arles qui fut intronisée plus tôt dans la journée.
On remercie vivement Richard et toute la troupe qui nous ont vraiment enchanté le temps d’un ballet inoubliable. On a eu du mal à redescendre de ce nuage qui a été offert à nos pupilles ébaubies !

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