La manifestation miramasséenne en est à sa quatrième édition, et s’est déjà révélée comme un événement d’importance dans le paysage festif local.

Cette grande fête provençale, le temps d’un week end permet à chacun d’y retrouver ses racines ou de transmettre à ses jeunes pousses cet amour de la région et de ses particularismes. Rien n’a été oublié par ces deux jours qui ont fait la part belle aux traditions locales. Le Samedi, une arène portative a permis de combler le manque d’arènes en dur de la ville. Là un vide commode d’arlésiennes a permis à ces dames de chiner. Dehors la manade Agu fait une abrivado, un groupe joue aux boules carrées. les jeux oubliés maintenant reprennent vie : tir à la corde et course d’âne. Les plus grands peuvent même se risquer dans une épreuve de dictée...

Le dimanche présente la même complexité d’organisation. Le vent qui s’est déjà levé la veille ne faiblit pas. Il a fallu repenser la dimenchado entière, notamment en installant des chalets pour tenir lieu de stands, ou en déplaçant l’expo photo de Madec et Mansuy dans l’église. Un vent tempétueux qui n’a pourtant pas douché les enthousiasmes. Il était prévu un grand défilé... de fait un grand défilé se met en place pour cette journée ensoleillée après la messe et la bénédiction des chevaux. Ouvert par le son des fouets des fouetteurs de Saint Remy, les groupes se placent : les Attelages en Pays d’Arles emmenant notamment deux demoiselles d’honneur de la Ville d’Arles, li Calandro de Crau de Miramas, Lei gènt Dóu baou de Saint Chamas, Terre de Provence de Grans, le Ruban de Trinquetaille d’Arles, lou Galoubet de Lambesc, Raphèle en Provence, le Roudelet Felibren de Casteu Goumbert, Lou Regreu de Molléges, le Roundelet di moulin de Fontvieille, lou trelus d’Istres, li Camin de Prouvènço d’Avignon, les Vanniers de Vallabrègues et les Gardians de Crau.

Un défilé splendide animé dansant illumine la ville parée d’un public qui ne s’est pas trompé et a offert à ces participants l’écrin qu’ils méritent.
De fait la photo de famille sur le parvis de l’église montre un maire heureux de voir tant de monde des deux cotés des objectifs des photographes.

L’après midi est encore animé, les groupes se succèdent pour offrir un spectacle alliant performance, danse ou culture. Tour à tour, les fouetteurs jouent sur le pont d’Avignon au fouet, lou galoubet danse les épées, le roudelet felibren une fricassée, lou trelus éxecutent la danse des bâtons, lou regreu présentent deux siècles de costume en pays d’Arles...

Miramas s’enorgueillit d’une grande fête provençale qui a mérité tous ses qualificatifs.

Vivement la Ve édition. Osco.

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