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A l’été 2004, nous nous sommes lancés dans un nouveau projet.

Tradicioun

Peu d’efforts sont généralement consentis sur la communication autour des traditions en Provence. Comme si ce pan de la culture populaire était d’importance négligeable...

Quelle erreur que de penser cela.
La Provence est une terre riche, dans laquelle nos racines descendent profondément pour y trouver la nourriture spirituelle qui nous anime. Un feu intérieur dont on ne voit jamais les flammes, mais qui réchauffe l’âme. Quand on l’allume, on n’entend pas le bois craquer sous la chaleur, mais siffler... Siffler un air de galoubet. Ils partent devant les fiers tambourinaires, suivis de cavaliers, chevaux lourds, moutons et chèvres du Rove.

La provence est une terre riche. Riche de souvenirs, riche d’Histoire et d’histoires, riche de cartes postales bigarrées.
Personne ne peut visiter Arles aujourd’hui sans y chercher l’Arlésienne d’hier. Celle de Lelée, Daudet, celle de Mistral. Celle qui, pour Vincent, un vannier de Vallabrègues est allé mourir d’une insolation aux Saintes Maries de la Mer.

Aujourd’hui la chapelle et le Ruban, la Capello e lou Riban sont toujours présents, encore plus. Pièce de tissu qui claque au vent comme un étendard, le ruban de nos arlésiennes parachève la silhouette de nos filles. Les filles du pays d’Arles portent si bien le costume qu’on les croirait le fruit d’une expérience temporelle, parachutées au XXIème siècle dans leur habit de sortie des XIX et XXème. Elles sont belles, parlent le provençal et continuent à se coiffer comme leurs aïeules. Respect des traditions, revendication d’identité, ou juste coquetterie. L’arlésienne en ruban ou en cravate est belle, sculpture grecque taillée dans la soie et le coton.

O. Tu que siès estado tout ço que l’on pou estre, la metroupòli dun Emperi, la capitalo d’un Reiaume e la matrouno de la Liberta

Quelle devise... Aujourd’hui Arles est toujours un royaume, et le chateau de sa reine. Pour quelques mois encore, Nathalie Chay est la XIXème reine d’Arles. Elle et ses soeurs du pays d’Arles font briller de mille feux ce Delta du Rhône que nous aimons tous.

Pourtant, l’actualité leur réserve peu de place... Et si... Si nous changions cela. Si nous mettions à l’honneur ces demoiselles, dames, hommes qui ramènent à la vie, une vie que nous aurions pu oublier. Le bruit des sabots dans une ruelle pavé, le vif reflet d’un organza de soie, le grincement d’une carriole sur un chemin, ou le henissement des chevaux dans un matin brumeux. Nombre de cartes postales, nombre d’images d’enfance. Ces acteurs méritent que l’on parle d’eux, que l’on parle de nous, oserais-je dire, tant il est difficile de rester en marge, pris par le tourbillon du passé.

Ce n’était qu’une idée en 2004, qui a donné ce site, avec ses textes et ses photos.
Pris dans le courant du Rhône nous avons voulu vous en donner toujours plus...

Il y a un peu plus d’un an, en Novembre 2006, nous formalisions Tradicioun en association. Une association dont le but est de favoriser, développer et promouvoir la connaissance des traditions provençales et de leurs acteurs : groupes, associations, artisans ou professionnels par tous les moyens de communication connus et à venir.

Et nous avons eu le plaisir de constater que vous, lecteurs de ce site, nous suiviez volontiers dans cette aventure. Ce site, principal vecteur de notre travail est de plus en plus consulté. Cent cinquante à plus de deux cents visiteurs viennent chaque jour consulter quelques pages de ce livre électronique.

Un an...

Deux mille sept vient de s’écouler... nous vous avons fait partager nombre d’évènements, vous en souvenez vous ?

  • Février : La création du PNR des Alpilles, et l’exposition Gardians de Camargue
  • Mars : les Camarguaises à Mauguio, la manifestation d’Arles, l’accampado de la Nacioun à Marguerittes
  • Avril : Une conférence à Molléges, la festo di moulin de Fontvieille, la fête de la Saint Marc à Eyguières
  • Mai, la fête des gardians, la Maio de Fourques, le festival de Camargue à Port Saint Louis du Rhône, la transhumance de Saint Remy
  • Juin : La défense du PNRC, les Carreto ramado de Noves et d’Eyrague, la course de Satin aux Bernacles, la festo dou Riban à Mouriès, la pegoulado
  • Juillet la fête du costume, la cocarde d’Or, le festival du Collectif Provence, Le trophée Titi Boncoeur à PSL, la carreto Ramado de Gémenos, les Festo vierginenco des Saintes
  • Aout la fete des vanniers de Vallabrègues, la vote d’Eyguières,
  • Septembre la fête des olives vertes de Mouriès
  • Octobre les finales de course camarguaise, ou le pèlerinage des Saintes
  • Novembre et le bric à brac de l’arlésienne

... J’en passe et en oublie encore.

Autant d’articles et d’album photos pour partager ces instants forts.

Deux mille sept nous aura également permis de donner corps à nos photos. De la zone internet, elles ont pris forme dans l’office de Tourisme de Mouriès grâce à Patrice Blanc d’un coté et au Collectif Provence de l’autre qui ont permis l’exposition "Quatre saisons en Pays d’Arles".
Le collectif nous a de nouveau mis à l’honneur à Grans pour une seconde exposition en Novembre "Le costume dans tous ses états", tandis qu’une troisième expo a été donnée à Marseille "La camargue à une heure, à un siècle".

Trois expositions photographiques auxquelles vous avez adhéré, nous confortant dans nos choix, et nos envies, soyez en remerciés...

ISSN 1958-7813

Enfin, 2007 aura vu naître un nouveau projet, une revue.

La revue Tradicioun naît le premier Mars, en silence, sans souffrances...
Juste un nouveau moyen de partager quelques photos, quelques moments passés ensemble. La revue est trimestrielle, électronique.
Elle ne pouvait être imprimée... Il aurait fallu la vendre, donc la chiffrer... Photographies, textes, logiciels de mise en page, conception graphique, chemin de fer, impression...

Nous pensions qu’elle devait circuler sans ces freins financiers...
Ce que nous avons mal évalué sont les freins techniques de son mode de diffusion actuel. Consulter la revue n’a rien de simple et nécessite une connexion haut débit de bonne qualité...
Rien n’est simple avec internet, mêler la plume sergent major avec le silicium n’est pas encore trivial.

Et 2008 ?

Et si nous vous conviions à venir partager l’information, la tradition...

Nous avons hésité avant de lancer une campagne d’adhésions à notre association, parce que le but premier de l’association est la tradition dans son sens premier : la transmission de savoir. Nous ne produisons pas, nous parlons des autres, de vous. Nous sommes en marge des associations qui se réunissent chaque semaine/mois pour danser ou chanter ensemble. Nous ne sommes que les témoins de ces manifestations.
Tout ce que nous pouvons offrir est ce que nous proposons déjà depuis plus d’un an, et que vous connaissez au travers de ce site, et de sa revue.

Qu’en pensez vous ?...