La fête de la Maio de Fourques est un moment de fraicheur. Résurgence d’une fête vieille comme le monde, elle est la fête du renouveau, du printemps, de l’innoncence de l’enfance.

Le mois de mai est particulier dans le calendrier en ce qu’il est riche de ces traditions qui fêtent le retour des beaux jours, et du printemps [1]. Le roi, l’arbre, la mairiotte, la maio... On fête partout les jeunes filles, les fillettes.

On y fête aussi et surtout la "belle de mai", la petite maio. Dans tous les quartiers, une enfant : "c’est une petite fille élue par ses camarades pour sa beauté et sa sagesse, parée de fleurs et vêtue de blanc qui sera couronnée « Belle de Mai ». Les petits sous, quêtés par ses compagnes, serviront à l’élaboration d’un goûter." [2].

Cette année, l’Escolo d’Argènço a élu sa vingt-cinquième maio. Depuis 1984 le groupe de Fourques met à l’honneur les enfants par le biais de cette fête. Les groupes invités sont choisis pour leur mise en valeur des pitchouns, et cette année la ribambelle des minots venait de Brignoles, Aups, Arles, Aix, Nîmes ou Bollène. Tous ont dansé "Per passa Lou Rose" sous les yeux de cette 25e Maio.

Mais qui est elle ...

Cette année, Lisa Gileni, demoiselle d’Honneur de Clara Zepios la 24e Maio, lui succède. Elle a comme demoiselle d’Honneur, la petite Mathilde, soeur de Clara. Un cycle qui jamais ne s’interrompt.
Ainsi, renouant avec cette tradition, elle a reçu une piécette des mains de Nathalie Chay contre un poutoun, sous le regard attendri de Caroline Serre XXe Reine d’Arles, qui a longtemps fait partie de l’escolo d’Argènço, de ses demoiselles d’honneur, de Valène Espigol, la demoiselle des moulins, de Julie Galon l’ambassadrice du Riz et de Julia Berizzi, la Reine du Ruban.

Une fête, une vraie qui se termine par un banquet au champ. Cette célébration s’institue comme un incontournable. Mr le maire l’a rappelé...
Cette fête est au commencement de la vie d’une jeune fille en pays d’Arles. La vie commence en blanc couronné de fleurs à Fourques, se poursuit avec une prise de ruban aux Saintes jusqu’à la consécration au théatre antique d’Arles.
Une fête si fraiche et si plaisante que d’autres groupes célèbrent maintenant l’enfance en faisant leur cet hommage. Jadis, chaque coin, chaque quartier avait la sienne... Un espoir de voir fleurir partout ces petites filles vétues de blanc.

Une exposition en marge de la Fête.

Emmaillotés longtemps, ils ont ensuite, garçons ou filles, porté la robe jusqu’à l’age de sept ans. Des garçons habillés en filles, ou des filles habillées en marin dans les années 1880, nos petits auront connu de bien curieuses modes. L’Escolo d’Argènço vous convie à une exposition sur le vêtement festif de l’enfant entre 1880 et 1920. Une exposition à ne pas manquer comportant nombre de vêtements rares issus de collections privées selon le terme consacré, véritables reliques digne de musées.

A voir jusqu’au 17 mai 2008 à la mairie de Fourques.

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