Quelle magnifique journée

Tout commence par un rendez-vous donné par la Maio, chez elle. Les musiciens jouent l’aubade à celle qui représentera le groupe et la ville une année durant. Ses copines sont toutes là, elle dansent ensemble. Moment privilégié, on ajuste les tenues, on rit beaucoup, on danse aussi... Denis est venu offrir la traditionnelle poupée, accompagnée d’un discours venant du coeur. C’est la 40e fois qu’il se livre à l’exercice et l’émotion est toujours présente.

Maé succède à Eugénie qui a été Maio ces deux dernières années. Eugénie a rempli son rôle à merveille et est tout autant contente de passer la main aujourd’hui, vetissant enfin pour la première fois la coiffe en cravate.

Puis les groupes qui vont animer la journée se rassemblent, Les ambassadeurs de la tradition sont également venus célébrer cette fête. Il faut dire que cette journée est particulière. Le Capoulié est venu signer la charte qui fait de Fourques la première Ciéuta Mistralenco du Gard et de la maintenance du Languedoc. Autour du Capoulié, la reine d’Arles, la damisello des moulins, la reine du Ruban, la damiselo dou Casteu et leurs demoiselles d’honneur honorent la ville et la maio de leur présence.

Un passo Carrièro précède un salut et un hommage de la Maio au buste de Mistral, les traditionnels discours, et des danses, des jeux, des danses et encore des jeux...

Cette journée est un hymne à la jeunesse, il s’inscrit dans la tradition, celle de demain, elle fait la part belle à cet âge merveilleux de l’enfance.

L’insouciance est là, les sourires sont vrais... L’escolo a bien travaillé, les enfants sont absolument ravis de cette journée.

Pour le reste, je vous laisse découvrir les discours de Gilles Dumas, maire de Fourques

"Desempiei Arle jusqu’à Venço
Escoutas me de Lengado à la Prouvenço

La fête de la Maio, c’est le sourire de l’année, l’hymne de joie de la pureté juvénile.

MAE notre nouvelle maio incarne à son tour cet idéal.
En ce 40e anniversaire, accompagéne de la Reine, des demoiselles, des arlatenco et des mireilles ; autour du Capoulié et du capitaine, elle a pour parais et marraines tous les chantres du Felibrige venus nous accorder l’honneur d’être Ciéuta Mistralenco.

Cet insigne moderne de notre histoire fait signal de notre enracinement. Pour que l’arbre monte haut, ses racines doivent aller profond.
Si notre Fé di Biòu a pour guide lou Marques, le sillon séculaire du Rhône a pour célébrant Frédéric Mistral.

Cette plaque apposée aux entrées du village sera l’ex-voto de notre gratitude envers le poète qui a chanté l’épopée du Rhône, dont l’onde impétueuse coule sur nos terres commes sur les siècles et les générations.

Frédéric Mistral, fils de Rome, rejeton de la Grèce antique, dans son poème du Rhône est tout autant ethnographe que poète.

Ce Rhône qui depuis sa fourche s’en va jusqu’à la mer perdre ses eaux et son nom comme Mireille dans sa course pour implorer les Grandes Saintes, perd la vie.
Mireille et Vincent, c’est Hélène et Paris. La mort de Mireille, c’est Troie qui se meurt. Les matelots du Caburle, les nouveaux argonautes, Mistral le nouvel Homère.

Parmi les belles Arlésiennes, jeunes patriciennes au teint d’ambre, coiffées de jais et vêtues de lumière
Nous qui aurons pour héritage : les vignes, les prés, les champs, les cigales, l’ondu du Rhône chemin des nations, avons en plus pour soleil, les rimes du maitre de Maillane, car la poésie est aux mots ce que le parfum est aux fleurs et notre douce Maio, à la bonté de ce jour si utiles aux moeurs de Fourques

Que Vivo la Maio
Que Vivo Mistral"

Et la Dicho dou Capoulié.

Osco per fourco e sa Maio

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