Terrifiant ! La course aux décibels en ce XXIème siècle atteint des sommets. Les cigales beaucairoises ont acquis une sono à faire pâlir Woodstock ou le Parc des Princes. Oui,...vous avez raison, nous ne sommes pas très éloignés de Marseille. Nos amies semblent deviner que notre hiver a été trop long et elles nous régalent d’un concert assourdissant. Comme à l’opéra, elles mettent en musique une mise en scène réellement splendide de cette journée dominicale de la Madeleine.
Chaque année, surgit un thème différent dont la représentation nous laisse à chaque fois bouche bée.
En 2012, le cheval, de la Montagnette à la Camargue était mis à l’honneur. En 2011, c’était le Mythe du taureau en Méditerranée.
Cette année a été consacrée à la mémoire d’Alphonse Daudet et ses « Lettres de mon Moulin ».

Aux arènes, son oeuvre a été résumée en quinze scénettes d’une originalité exquise ; pas le moindre temps mort, pas le moindre accroc ; une perfection totale tout comme celles des années antérieures.
Le prélude a bien entendu été dédié à Marie Madeleine et sa confrérie. Ensuite, aux abords d’une fontaine, Alphonse Daudet a conté à sa jeune épouse, Julia Allard, quelques unes de ses histoires : Maître Cornille, la Mule du Pape, la Chèvre de Monsieur Seguin, la Mort du Dauphin, le Père Gaucher suivi des Trois Messes Basses et, en finale, l’inévitable voisin de Beaucaire : Tartarin.

Quelques moments privilégiés durant cette soirée :

  • une démonstration de Julien Perrin, jeune artiste équestre, autour de notre splendide Julia Berizzi, Demoiselle d’Honneur de la reine d’Arles, figée au centre des arènes, avec un cheval tournoyant autour d’elle et se ployant à ses pieds tel un jeune prince.
  • un moment de pur romantisme avec Stephanette apportant le soir les vivres au jeune berger. Le rôle de Stephanette convenait à merveille à notre Demoiselle de Mouriès, la ravissante Alicia Vinas-Blanc.
  • un échantillon de danses zoulous par le groupe Silanga Loludzala Cultura Group d’Afrique du Sud.

Bonheur également d’admirer en finale cette farandole effrénée où, sans distinction, se mélangeaient Arlésiennes, paysans, parisiennes de le Belle Epoque et Sud Africains déchaînés.

Quel regret de ne pouvoir citer tous les participants qui ont consacré des centaines d’heures aux costumes,aux décors, aux automates.

Un immense bravo à toutes et à tous. Et que vienne vite le 21 juillet 2014.

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