Pélerinage à Lourdes de la Nacioun Gardiano
Bisannuellement, la Nacioun Gardiano organise à Lourdes un pèlerinage l’avant dernier dimanche d’Octobre.
Ce déplacement est préparé longtemps à l’avance par le Capitaine, son épouse et l’équipe du bureau. En effet, il ne s’agit plus de faire déplacer les quate porte-drapeaux des confréries et associations. Avec le temps, ce pèlerinage est devenu un véritable événement, sans pour autant perdre de sa solennité, et demande aujourd’hui la mise en place d’une logistique qui commence six mois plus tôt, chez les autocaristes ici, et hôteliers là-bas.
Le travail souterrain ne se verra pas, il se devinera lorsque défileront en procession les dizaines d’Arlésiennes en costume et les quelque 80 cavaliers et leur monture, en bon ordre.
Cette année, la Nacioun est venue accompagnée d’autres confréries dont peut-être la plus visible est celle de Marie Madeleine de Beaucaire, et la plus audible la chorale de Rognonas. Jaque Moutet, Capoulié du Félibrige gonfle aussi les rangs, aux cotés de Caroline Serre la Reine d’Arles et de ses demoiselles d’honneur, de précédentes reines et de l’Atelier du Costume de Maillane. La pluie, l’invité que personne ne souhaitait s’est faite pourtant une place cette année. Elle a perturbé à loisir la tradition si bien huilée des messes et hommages de cette fin de semaine.
Tout avait pourtant commencé comme il se doit. Les différents cars affrétés de Provence et de Languedoc sont arrivés le vendredi en fin d’après-midi, retrouvant ainsi les cavaliers. Le temps de plisser leurs fichus pour ces dames, vérifier leur harnachement et leur monture pour les cavaliers, et le temps enfin d’une prière à la grotte permet de joindre l’heure du repas.
Le Samedi débute traditionnellement par une première procession ouverte par la confrérie de la Madeleine jusqu’à la Basilique Sainte Bernadette.
L’après midi a lieu le Salut à la grotte des arlésiennes et des cavaliers, ainsi que le chemin de croix le long de l’esplanade. Les 14 Stations du calvaire sont marquées de croix que portent les arlésiennes. Elles fermeront la procession remontant vers le parvis, toutes de front.
Le soir, la procession mariale réunit tous les pèlerins de Lourdes par des prières en différentes langues.
Une journée de foi, sous un ciel clément.
Cela ne devait pas durer. La messe du dimanche matin qui devait avoir lieu sur le parvis du Rosaire est renvoyée dans la basilique souterraine dans un joyeux bazar. Le calme retrouvé dans les rangs des provençaux, la messe peut avoir lieu, les gardians sont à pied et la croix de Camargue est toujours là. A la fin de la Messe, les associations distribuent le contenu de leurs paniers d’offrandes aux malades présents.
L’après midi sera plus difficile encore, la procession de la Basilique Sainte Bernadette au parvis de la basilique du Rosaire se fait sous une pluie intermittente, mais présente, une pluie qui redouble lors du discours de clôture de ce pèlerinage par le capitaine de la Nacioun Gardiano Guy Chaptal. Les participants s’égayent ainsi dans un ordre tout relatif...
La nacioun et son pèlerinage constituent un événement de la tradition provençale. Un événement tout court à en juger par l’accueil réservé aux provençaux à Lourdes.
Osco