Que raconter qui n’ait déjà été dit sur cette fête, la 119e du genre.
Il y a tant à dire en 2023. Il y a 120 ans de cela, le 17 Mai 1903, elles étaient 28 au théâtre antique d’Arles pour la première édition de ce rite de passage devenu dès l’année suivante un incontournable.
120 ans... Et loin de tarir, la source de ces jeunes filles qui veulent "prendre le ruban" continue de couler. Un filet d’eau ininterrompu, fort cette année de presque 100 demoiselles.

Et la tradition est solide, elle s’inscrit dans la pierre aux Saintes Maries. Tout commence par une messe. Il fait chaud, les premiers coups de chaud se font sentir... Il faut dire que cette célébration se fait en pleine après midi. Beranger Aubanel a tenu à décaler l’organisation de l’ensemble de la journée sur l’après midi et le soir plutôt que de la débuter au matin pour cuire littéralement dans des arènes surchauffées l’après-midi. Il faut donc "tenir" le temps d’une messe donnée par Don Emmanuel, un prêtre particulièrement inspiré dans son église remplie à bloc.

Les bénévoles de la Nacioun ont donc réécrit leur partition pour suivre les consignes du vice capitaine de la Nacioun Gardiano et arrière petit fils du Marquis. Béranger prend la parole devant la Statue de l’héroine du poème épique de Mistral, pour rendre hommage à Guy et lui dédier cette édition 2023... Une dicho toute en humilité qui aurait arraché une larme au capitaine.

La messe était ... complète, tant et si bien que la Nacioun a dû quelque peu aménager son déroulé. Finalement la Bénédiction des Juments suitées se fera entre la Statue de Mireio et Crin Blanc. Et le long cortège de s’ébranler ensuite pour rejoindre les arènes. Une première présentation, une bénédiction... et quelques photos.

Le temps de casser une graine et le spectacle a pu commencer. Il est certes traditionnel, mais sur ces 20 dernières années, je n’ai pas souvenir d’avoir vu tant de monde dans les arènes pour une festo vierginenco. Le spectacle a manifestement plu. Il s’est terminé par la traditionnelle remise des diplômes, et une farandole emmenée par le Capoulié, la reine d’Arles et la Maïo de L’escolo d’Argènço.

Ce fut une très belle fête, digne des 120 ans de l’évènement, digne du chantre de Maillane et du Marquis.

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