Pour cette cérémonie, il faut le plus jeune et le plus vieux de la famille. Ils prennent ensemble une buche d’un arbre fruitier, qui doit être mort de façon naturelle, par la foudre ou le gel et qui doit brûler pendant trois jours et trois nuits.
Ensemble, ils font trois fois le tour de la table en portant la bûche.

Le plus vieux, le papé, dépose la bûche dans l’âtre, la bénit avec du vin cuit et prononce :

Cacho-fiò
Bouto-fiò
Alègre, alègre
Dièu nous alègre
Calèndo vèn, tout bèn vèn
Dièu nous fague la gràci de veire l’an que vèn
E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens

Bûche de Noël,
Donne le feu
Réjouissons nous
Dieu nous donne la joie
Noël vient, tout vient bien
Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient
Et si nous ne se sommes pas plus
Que nous ne soyons pas moins.

La bûche doit durer jusqu’à l’épiphanie. Donc on l’a remet au feu un peu tous les jours.
Le reste de la bûche est conservée et on l’a rallume les jours d’orage pour épargner la maison de la foudre. Les paysans déposent des morceaux de charbon provenant de la bûche dans les étables pour protéger le bétail des maladies.