Le rendez-vous est traditionnel le dernier dimanche de Juillet. La nacioun gardiano célèbre les chatouno qui prennent le ruban.

La vie de l’arlésienne se décline en phases, l’enfant devient jeune fille et la jeune fille une femme.
Les transitions de l’enfant à la femme sont signées par un changement de coiffre. La chatouneto quitte le bonnet pour la cravate, et la chatouno prend le ruban dans sa quinzième année.

Cette année encore, 76 jeunes filles ont célébré ainsi ce rite de passage. Elles ne l’ont pas fait seules. Chacune a choisi une marraine pour l’accompagner. Si certaines y ont vu un moyen de se rapprocher d’une personne en particulier, il ne faut néanmoins pas occulter l’importance du rôle que doit jouer la marraine dans l’initiation au costume de la vierginenco.
La marraine aide, guide, accompagne, rassure, et surtout et avant tout transmet. Elle transmet ce qu’elle a patiemment appris : les gestes, l’attitude, la philosophie qui accompagne cet art de vivre.

Si, décrit comme cela, cela semble suranné, il suffit de faire le déplacement aux Saintes ce jour là pour constater à quel point cette tradition est empreinte de modernité. Ces jeunes filles sont belles, impliquées dans ce costume qui pourtant ce jour là a tout d’un calvaire... La journée commence à 10h sous un soleil de plomb, pour se terminer 10h plus tard sous ce même soleil qui tarde à se coucher.

Cette année, la chaleur était bien présente, accompagnant Monseigneur Desplanches lors de sa messe dans les arènes, les arlésiennes dans leur défilé et les gardians durant leurs jeux.... Mais tout le monde a fait abstraction de cet inconvénient, s’abritant tant bien que mal sous l’ombre réconfortante, d’une ombrelle, d’un arbre ou d’un mur lorsque c’était possible.

La messe dans les arènes a donc été suivie d’un défilé en ville avant de revenir dans ces mêmes arènes pour bénir biòu et chevaux et présenter les 76 impétrantes accompagnées de leur marraine.

L’après midi, le défilé jusqu’à la statue de Mireìo a précédé les prises de parole de la Reine d’Arles, de ses demoiselles d’honneur et de quelques vierginenco.

Tout s’est fini ou la journée avait commencé. Les gardians ont montré leur maestria dans des jeux du bouquet, des chaises, des oranges, de l’aiguillette, les amazones déroulant leur carrousel magnifique.

Le rideau est tombé sur une farandole qui a suivi la remise des diplômes... Comme à l’accoutumée.

A l’an qué ven... Pour la présentation à la Reine

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