Pernes-les-Fontaines, petite ville vauclusienne, perle comtadine, ancienne capitale du Comtat Venaissin, s’est rajeunie d’un siècle ce dernier week end des 15 et 16 septembre. S’y était organisée la 9ème Fête du Patrimoine, fête née en 1980. "Cancre en mathématiques" direz-vous ! Non ! Hélas ! Ces deux journées tout simplement époustouflantes n’ont lieu que tous les quatre ans (encore hélas). De plus, elles ont été éclairées par un soleil splendide, sans mistral et sous une température idéale.
Chaque route menant à la ville était fermée et gardée ; rien de "moderne" ne pouvait passer, excepté les piétons. Et effectivement, se faufiler dans la ville nous ramenait en 1900-1910, la Belle Epoque, non seulement dans la rue principale, mais partout, y compris les plus humbles ruelles : magasins décorés à l’ancienne, avec vieilles photos familiales, outils et vêtements dominant les vitrines, cordes à linge traversant les rues avec vieux jupons, corsages,chemises de nuit, jupe-culottes séchant au soleil, tables et chaises de bistrot telles que peintes par Toulouse Lautrec, etc... Affiches publicitaires, vélocipèdes, motocyclettes, voitures, camions se trouvaient à portée des yeux où qu’ils se posent.

Les anciens métiers étaint mis en action, durant toute la journée : le menuisier et son rabot, le forgeron frappant le fer rougi (comme lui !), le tailleur de pierre, les bourrelier, ravaudeur, horloger, imprimeur, ébéniste, photographe, tapissier, lavandières, ..et tant d’autres, impossibles à citer ; la liste en serait trop longue.
En déambulatoire, nous trouvions le facteur, crieur, pompiers, roussataio, calèches (normale et à vapeur), gendarmes, malle poste, etc..
En spectacle, nous pouvions choisir le foulage des blé avec le cheval et son rouleau de pierre, le battage du blé, l’enterrement, la presse à raisins en pleine action, le départ du premier tour de France avec cycles anciens et motocyclettes distribuant d’amples volutes de fumées bleues. Théâtre provençal, danses, chorales religieuses ou profanes se produisaient sur les places.
Les véritables bureau de poste et de banque, le garage s’étaient transformé tels qu’ils étaient il y a un siècle.

Enfin, dans tout ce mouvement, les milliers de personnes habillées à l’ancienne communiquaient leur joie de vivre aux milliers de visiteurs, enchantés par cette ambiance. Il n’est pas moins réjouissant de pouvoir également proclamer : aucun incident à signaler durant ces deux journées.

Dommage qu’il faille attendre quatre longues années avant de pouvoir redécouvrir le Pernes d’antan. En aucun cas, il ne faut hésiter à effectuer le déplacement ; de plus, les visiteurs sont invités à revêtir un costume ancien. Quelques Arlésiennes étaient présentes !

Rendez-vous dans quatre ans ?

VOUS ESPEREN NOUMBROUS EME LOU VESTI COUNTADIN !

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