La Durance, frontière entre deux pays, celui d’Arles et du Comtat, a élu sa première demoiselle à Châteaurenard.

Le costume d’Arles, présent depuis une éternité dans cette bonne ville, a reçu ses lettres de noblesse, juste reconnaissance pour ses Arlésiennes qui, par leur présence, embellissent les diverses manifestations qui s’y déroulent. La nouvelle élue et sa demoiselle d’honneur recevront, à chacune de leurs sorties, les mêmes ovations enthousiastes que celles présentes dans les arènes pour le Trophée des Maraichers.

Mais retrouvons le déroulement de cette matinée.

Après avoir souffert d’un gel continu et d’un mistral infatigable durant deux semaines, ce samedi matin semblait offrir de belles perspectives : Mistral absent, ciel bleu, température positive.

Au Rialto de Chatô, elles (et ils !) étaient là à attendre le démarrage du défilé. Frileuses, sous leur châle de laine ou leur manteau, la traversée de la ville a rapidement conduit les trop rares curieux vers la mairie.

Là, vers 11 heures, sous un soleil enfin revigorant, a eu lieu la proclamation des deux élues : Adélaïde, première Damisello dou Castèu, accompagnée d’Emeline, sa demoiselle d’honneur.

Moment d’émotion, partagé par l’assemblée, que le court discours de la charmante élue, forcée de s’interrompre à diverses reprises, pour effacer quelques larmes bien légitimes.

La maman d’Adélaïde Darasse a tenu à la prénommer ainsi en l’honneur de la maman de Frédéric Mistral. Elle est habitée par la passion pour notre culture et pour Mistral en particulier. Adélaïde n’a jamais été priée de se costumer et de défiler, sur la suggestion de ses parents. Elle a découvert, au sens propre du terme, sa passion Arlésienne, en ouvrant les malles du grenier du mas. Sa découverte des trésors enfouis lui a donné le coup de foudre : "Moi aussi, je vais revêtir ce magnifique costume lorsque je serai grande."

La première Damisello possède des qualités majeures : simplicité, charme, beauté, intelligence, accessibilité : en effet, la rencontrer en "civil" n’empêche jamais la conversation de se diriger vers le costume, la Provence, ses traditions, son histoire.

Tout aussi jolie et charmante, Emeline Pantano, âgée également de 21 ans, a rendu l’élection difficile ; Emeline est tout aussi généreuse en sourires et en discussions à propos de sa passion Arlésienne.

Si Adélaïde est une fidèle de l’association Le Ruban de Trinquetaille, Emeline l’est tout autant de l’Escolo di Tourre.

Sous un soleil radieux et chaleureux, nous sommes toutes et tous descendus à la salle Rialto, nos nouvelles élues encadrées de l’Escolo di Tourre, l’Escolo Marius Chabrant, la Ferigouleto et les Cavalié dou Castèu, l’amicale équestre de la Montagnette et l’élevage du mas de l’Olive.

Tout aussi important est l’hommage à rendre à la mairie ainsi qu’à la performante équipe municipale, pour avoir réussi la prouesse de mettre sur pied ce projet et de le réaliser en moins de six mois.

Vive Adélaïde, vive Emeline, vive notre Provence bien aimée.

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