Chasque toupin trovo sa curbecello

Amour de gèndre, calour de cèndre

0n ne se marie pas au mois de mai, ni pendant le carême, ni au mois de novembre
On se mariait généralement un mardi, un jeudi ou un samedi et
peu d’homme se mariait avant la trentaine, car ils revenaient du régiment vers les 26 ans, puis le temps de se faire une situation..
Jusqu’au matin de la cérémonie, la robe ne se trouve pas dans la maison.
Si l’on met un sachet de sel dans la poche du marié c’est pour conjurer le sort et il fortement recommander voire interdit de se marier en même tant que son frère ou sa sœur, cela porte malheur.
Quand l’un des époux est en deuil, le jour du mariage, on se lève le deuil. Le lendemain de la noce l’époux ou l’épouse prend le deuil de la famille dans laquelle il ou elle vient d’entrer(on respecte les morts et la famille).

Lors de la bénédiction à l’église, le marié, pour faire savoir que c’est lui le maître du ménage, s’agenouille sur un morceau de la robe de la mariée. Si elle accepte d’être soumise à son époux tout va bien. Mais si la mariée à du caractère elle empêche son époux, en tirant sur sa robe, de s’agenouiller dessus. Tout le monde guette discrètement le manège des époux, car chaque invité veut savoir de quoi aura l’air le futur ménage.

Pour empêcher d’avoir quelqu’un qui souhaite nouer l’aiguillette aux novis, le futur met dans sa poche du sel ou du millet (le sel neutralise les pouvoirs des sorciers et le noueur d’aiguillette doit savoir le nombre de grains de millet que le novi à dans sa poche, pour pouvoir agir, du coup il est pas rendu le noeur) C’est de la que vient la coutume de mettre un petit sachet de sel dans l’ourlet de la mariée.

Si la mariée, lorsque son mari lui passe l’anneau, résiste de façon à ce que l’alliance ne passe pas la 2eme phalange, c’est une preuve qu’elle ne se laissera pas dominer par son époux (et là les ennuis commencent...).

A la fin de la cérémonie, la mariée reçoit les clefs de sa nouvelle demeure et du garde-manger. Elle les attache au "clavié" qui est désormais pendu à sa taille.

Ensuite les novis à la sortie de l’église saute par dessus un bâton fleuri. Cela symbolise leur nouvelle vie qui commence.

Le repas est très important. On tue le cochon ou un mouton selon la saison et la richesse de la famille.

Pendant le repas, la jarretière de la mariée était enlevée. Avec un soulier de la mariée dans lequel l’on déposait la jarretière, le garçon d’honneur faisait la quête(d’ailleurs c’est un grand moment de rigolade la jarretière).
On se partage aussi le voile de la mariée et c’est la mariée qui le déchire et l’offre aux invités.

Puis pour la nuit de noces, une personne de la famille glisse sous le matelas des novis un petit bouquet de lavande. Cela doit entretenir la passion au sein du couple. Lavande que l’on retrouve également dans le trousseau de la mariée pour lui assurée une belle descendance