Frédiric Mistral décrit la carretto ramado dans "Mes origines" :

Saint Éloi est, en Provence, la fête des agriculteurs.
Par toute la Provence, les curés, comme vous savez, ce jour-là, bénissent les bêtes, ânes, mulets et chevaux, et les gens aux bestiaux font goûter le pain bénit, cet excellent pain bénit, parfumé avec l’anis et doré avec des oeufs, qu’on appelle tortillades.

Mais chez nous, ce jour-là, on fait courir la charrette, un chariot de verdure attelé de quarante ou cinquante bêtes, caparaçonnées comme au temps des tournois, harnachées de sous-barbes, de housses brodées, de plumets, de miroirs et de lunes de laiton, et on met le fouet à l’encan, c’est-à-dire qu’à l’enchère on met publiquement la charge de Prieur
...

Puis, la procession faite, la Charrette emportée par les cinquante mulets ou mules, roule autour du village, dans un tourbillon, avec les garçons de labour courant éperdument à côté de leurs bêtes, tous en corps de chemise, le bonnet sur l’oreille, aux pieds les souliers minces et la ceinture aux flancs.

Durand la belle saison les charrettes courent dans les villages provençaux. C’est une tradition qu’il faut absolument ne pas rater.

Je vous propose de vous diriger vers ces liens que voici.

http://www.ffcc.info/article355.html

http://www.ffcc.info/article1820.html