Une belle journée de Mars a célébré cette trentième édition de la journée en hommage à la demoiselle.
Conséquence du temps ou de ce chiffre rond, les participants étaient venus en masse pour contribuer par leur présence à la réussite de ce dimanche.
Le programme est gravé dans le marbre, même si le défilé change quelque peu ses habitudes en dessinant un tracé différent pour l’occasion. La messe, puis la bénédiction des chevaux précèdent les discours des officiels et chantres de la tradition.

Il fallait cette année s’arrêter à ces homélies et discours. Le père Desplanches a axé sa "dicho" sur la nécessité d’être bienveillant, humble. Avant de regarder la paille dans l’oeil de son voisin, il faut retirer la poutre dans le sien. Les choses peuvent s’améliorer si l’on accepte de faire, si l’on en devient acteur. Le changement commence dans notre coeur. En aucun cas il ne peut venir d’un autre.

Nais Lesbros a rendu hommage à Mademoiselle Fanfonne, qui représente le mythe, l’idéal d’une femme libre. "A l’heure où l’on se pose encore la question de la femme dans la société, votre parcours de vie est un exemple"...

Christian Espelly s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé Fanfonne à se lancer dans l’élevage. Loin des courses et de la conduite des biou dans les villes, c’est sa vie de tous les jours qui lui donnait un grand plaisir. Des détails piquants que Mr Espelly fait partager à un public déjà gagné à la bouvino.

A sa suite, le capitaine de la Nacioun Gadiano a rappelé que nous avons la chance d’avoir une tradition, une culture unique au monde. C’est à nous de la préserver. Il a appelé au respect du taureau d’abord, mais plus générale aussi dans notre façon de vivre.

Gabriel Brun, Sèndi dou Lengado a cloturé ces discours revenant sur Fanfonne, dure, solide et toujours gracieuse. Lui aussi a appelé au respect qu’a transmis la demoiselle.

La matinée s’est terminée avec 2 abrivado et une roussataio. Une des abrivado et la roussataio étaient menées exclusivement par des femmes.

La camargue a perdu une grande dame il y a 30 ans, elle la pleure toujours.

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