Une page du grand livre s’est tournée dimanche dans un théâtre antique plein jusqu’aux travées.

Une reine a terminé son règne, une autre commence le sien. Dans son ultime discours, Astrid a voulu revenir sur les trois ans qui viennent de s’écouler sans rien omettre des moments forts, des dissentions, des joies ou des peines. De l’anniversaire de la confrérie, au retour de la Vénus d’Arles en passant par le centenaire de la mort de Frédéric Mistral, elle a passé en revue les grands temps de la tradition arlésienne. Plusieurs fois, son émotion a brisé sa voix, quand elle a remercié ses parents, ses amis... Sa beauté, son élégance et sa force de caractère resteront comme autant de caractéristiques qui signeront son passage, qu’Hervé Schiavetti, Maire d’Arles, a souhaité marquer en lui remettant la médaille de la ville et Michel Vauzelle, Président de la Région Provence en lui offrant le prix régional de l’Olivier.

A sa suite Mandy Graillon a montré qu’elle était une fervente défenseure de la Lengo Nostro. Tout son discours en provençal a été un plaidoyer pour le Provençal. Un moment d’anthologie que nous vous proposons de retrouver in extenso plutôt que de vouloir le commenter.

Avant ce moment unique qui offre tous les trois ans aux spectateurs les discours des deux reines, la fête du costume a été telle qu’en elle même. Ouvert par les trilles des Cigaloun Arlaten, le défilé a été emmené, en cette année Mistral par les deux règnes et l’atelier du costume de Maillane.

Toute la présentation dans le théâtre antique a été cette année tournée vers la célébration du Centenaire du décès du chantre de Maillane qui a assisté sous la forme d’un calicot géant au défilé des groupes. Autre symbole, 100 chaises sur l’orchestra ont reçu en place d’honneur celles pour qui Frédéric écrivit ses plus beaux vers. Sur la scène, des mainteneurs, une Maio, 41 vierginenco, 10 reines d’Arles, 3 drapeaux...

Une grande célébration assurément.

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