Les femmes du pays d’Arles portent le costume traditionnel le plus souvent transmis de génération en génération. Grâce à cet amour du costume nous pouvons encore en 2013 voir tout les 3 ans une jeune fille élue Reine d’Arles avec des demoiselles d’honneur. Mais pour que cela arrive il faut que la tradition soit présente et elle ne peut être présente sans les familles de ces jeunes filles. Alors à chaque nouveau règne on pense aux petites qui se présentent, à celles qui sont élues ou l’ont été mais l’on oublie toujours de parler des familles. Et que serait une Reine d’Arles ou ses demoiselles d’honneur sans le soutien sans faille des parents, grands-parents, frères et sœurs. Sans eux ils n’y aurait pas de traditions, pas d’élection. Car la tradition est bien là dans ces familles qui s’investissent autant que les jeunes filles, qui subissent en silence les 3 ans d’un règne. Ce sont des pères qui voient leur salle à manger se transformer en atelier de couture ou qui attendent, mènent et ramènent leurs filles, c’est des frères et sœurs qui sont sans méchanceté aucune, mis un peu en retrait pour préparer au mieux une matinée d’élection. C’est la famille qui supporte la pression qu’ont les jeunes filles. C’est une salle de bain qui devient inaccessible car la coiffure demande de la patience. C’est des joies et des peines, des jalousies et des amitiés, de belles rencontres, de grands moments d’émotions. Des journées à chiner tissus, dentelles et rubans. Des moments difficiles car lorsque l’on est parent c’est dur à supporter d’entendre la critique envers son enfant. La fierté de voir sa fille au balcon de la mairie ou sur la scène du théâtre antique. J’en passe et j’en oublie, tellement que ces années sont intenses. C’est toute la vie de famille qui tourne et s’organise autour des ces 3 années là. Alors nous, gens de tradition, nous vous disons merci à vous toutes et tous, car sans vous la famille, l’élection de la Reine d’Arles ne pourrait avoir lieu.