Saint Marc 2010 à Eyguières
La vote de la Saint-Marc est une fête héritée du siècle dernier.
Sa forme actuelle consiste en un pèlerinage depuis le village jusqu’à la cour de la Ferme des Porracchia pour une célébration d’office en plein air, suivie par la reprise de la procession jusqu’à l’Oratoire en l’honneur du Saint patron des vignerons où le prètre procède à la bénédiction.
La messe finie, les pèlerins se retrouvent alors le temps d’un repas pour manger la traditionnelle omelette de luzerne et le cabri, avant de lire quelques poèmes.
Cette forme est ainsi, selon Michel Bernard le président de l’escolo felibrenco de la Crau, la conjonction de deux célébrations.
Historiquement, la Saint Marc était l’occasion d’un pèlerinage à Eyguières qui faisait le tour des oratoires ceignant la ville. Un pèlerinage qui se terminait par un office donné dans une petite chapelle appartenant au mas.
Parallèlement dès 1830 on trouve la trace de gens se réunissant pour réciter des poèmes. A l’occasion, ils cassaient une graine avec ce qui se faisait pour la saison, à savoir la fameuse omelette de luzerne et le cabri.
En 1905, à l’occasion de la séparation entre l’église et l’Etat, le pèlerinage a cessé pour reprendre autour de 1930 sous la forme que nous connaissons actuellement.
La chapelle est toujours là, mais fait notable, est devenue trop étroite pour recevoir l’assemblée qui vient prier chaque année. Voilà donc l’autel dressé dans la cour d’une ferme qui à son tour menace d’être trop petite.
Une messe rythmée non par des cloches, mais des chants d’oiseau donne un ton tout particulier à cette cérémonie. Une excellence dont le prêtre est grandement responsable. Il a saisi la dimension traditionnelle provençale de cette journée et célèbre l’office en Provençal, pour la joie de tous. C’est la première fois que je comprends le polonais entend on ici ou là... En effet, Mr le curé vient de Pologne. Il roule les "r", mais impose le respect dans la langue de Mistral.
La fête est ce qu’elle doit être. Nombre de participantes sont venus en costume traditionnel, de ces petits costumes de la campagne, pleins d’humilité et de simplicité. La procession partie du village a suivie des calèches et chevaux qui ont imposé leur ryhthme et leur musique si loin des moteurs que nous ne connaissons que trop, un rythme oublié, une promenade spirituelle autant que bucolique.
Il ne reste plus guère de ces fêtes...
Celle ci a conservé son âme, son essence et une certaine confidentialité qui lui donne son aspect authentique.
Chuuuutttt
Ne dites rien, et venez l’an prochain
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