Pour la 2ème année, le jeune musée de la mode d’Albi présente une exposition temporaire digne de toutes les attentions, digne aussi d’un musée parisien. Dominique Miraille présente dans l’ancien pensionnat du couvent des Annonciades une petite partie de sa remarquable collection. Si sa première exposition se voulait plus globale, cette année un hommage aux donateurs sert de fil conducteur. Quarante-cinq donateurs ont confié une partie de l’histoire familiale à ce musée. Ainsi, les vêtements sont accompagnés de photos où on les voit portés par leur premier propriétaire, des anecdotes de la famille rendant vivant ces pièces de tissus : le manteau en peau de lapin de petite fille, réalisé par le grand-oncle, la robe dite “Picasso” parce que très bariolée etc...
On se prend à envier madame Plainchamp d’avoir pu porter les si belles robes que sa famille a bien voulu céder.
Contrairement aux grands musées parisiens, celui-ci est bien éclairé, les photos sont autorisées et dès l’entrée, une très sympathique employée vous prête le catalogue, à compulser durant la visite. Vous finirez par l’acheter à la sortie tellement il est beau ! Parmi les pièces remarquables, notons une pièce de dentelle de Flandres de la fin du XVIIème siècle, un manteau en cachemire indien que la couturière a réalisé sans couper cette belle pièce mais seulement en plissant d’une façon très artistique le tissu. Personnellement mon cœur va à une robe en soie vert amande garnie de broderie et à une robe “Courrèges” de 1965. Du XVIIème au XXème siècle, ce sont de magnifiques vêtements qui sont exposés et que le collectionneur lui-même fait visiter une fois par semaine.
Formidable donc, à voir... mais, il fallait bien un “mais”, seulement trois salles d’exposition sont proposées, alors qu’on en voudrait tellement plus ! Et puis 9 mois d’exposition et s’en vont. Aucune de ces pièces ne sera visible l’année prochaine. Pour les préserver, elles vont retourner dans leur réserve. Pour vous consoler, une petite visite au magasin attenant vous permettra d’acheter quelques pièces anciennes, une robe des années 50, un tablier d’enfant en soie de 1880...
Thème de l’année prochaine : “patte de velours”, le rendez-vous est pris !”