Les Sacs à Travers l’Histoire
Les sacs à Main
L’indispensable accessoire féminin.
Utile certes, mais pas uniquement, le sac à main parachève la silhouette de l’élégante. il ne peut se concevoir qu’accordé au costume, à l’époque, à la mode, au contexte. Détour dans le temps de cet accessoire si symbolique.
Conférence à suivre le 22 Novembre 2008 20H30, Salle de l’Alcazar à Eyguières .
Des sacs, il n’en existe pas un mais 10, 100 tous différents dans leur fonction, leur forme ou leur destination, pouvant transporter des reliques d’un saint au mou pour le chat. Le terme sac est générique et décrit mal la foison d’objets qu’il recouvre. Pour parler sacs, il faut évoquer les réticules, sabretaches, Balantines, Gibecières, Malettes, ou Poches. Plus encore, les bourses, une catégorie de sacs transportant la monnaie ont traversé l’Histoire sous différents noms : Misères, boursillons, boursicaults, aumonières, escarcelles, treizins, ou sporrans.
Patricia a des mains en or, et confectionne des bourses perlées façon XIXème siècle, au crochet. De cet art du XIXème elle a tenté de retrouver les origines, quels étaient les motifs, les techniques. Elle passe ainsi des bourses aux misères, du tricot de perles, au canevas. La fabrication des sacs est complexe. Les changements de technique et de matière ont été motivés par la mode, par la bourgeoisie. Ses découvertes succéssives l’entraînent toujours plus loin dans le temps. Elle remonte encore et encore... Ne s’arrète qu’au Moyen Age.
Ce serait un bon point de départ pour une conférence...
L’Histoire des Sacs, est ainsi décidée.
Comme elle crochète son fil pour créer sa bourse, Patricia va, durant plus d’une heure, tourner les pages d’un livre d’Histoire.
Son argumentaire commence par une croisade. L’escarcelle, signe distinctif de ceux qui ont fait le voyage en terre sainte, se généralise au Moyen Age. Elle s’oppose dans sa fonction de conservation des économies à l’aumonière que les nobles exhibent parce que contenant ce qu’ils sont décidés à offrir. Chaque époque passe avec ses techniques, et ses choix d’illustrations, les broderies sacrées du Moyen Age précède l’invention de la technique du point en l’air vénitien au 16ème siècle, véritable ancètre de la dentelle. Le XVIIème est marqué entre autres par l’invention du strass, les importations d’indienne. Les motifs des bourses y adoptent un style baroque. A la révolution, les réunions du conseil devant être publiques, des tricoteuses sont recrutées pour constituer la foule. Occupées à leur travail, ces femmes acquiescent et signent sans trop regarder les documents qu’on leur tend. Elles acquièrent ainsi le surnom de "furies de la guillotines". En marge de l’horrible anecdote, ces tricoteuses témoignent de l’importance de la technique du tricot de cette période. Au XVIIIème siècle d’autres techniques apparaissent, d’autres sont détournées pour être appliqué au sacs.
Mais la technique sans l’art ne peut rien. Au sommet de la conjonction des deux, on peut contempler la bourse sablée du XVIIIème siècle. Une bourse faite de soie perlée. Les perles ont la taille de grains de sable, si fin qu’il faut les enfiler sur le fil de soie à l’aide d’un cheveu, aucune aiguille ne pouvant les traverser. Au final, le résultat est stupéfiant avec ses 12 à 14 perles au centimètre.
Pour le reste... Il faut venir suivre sa conférence. Elle a tant à raconter que les pages de site ne sauraient le décrire.