A la veille du décrochage de la première exposition temporaire "Costumes d’hiver du XVIIIème siècle aux Reines d’Arles" [1], l’Hotel d’Aiminy résonne toujours du bruit des pas des groupes et individuels qui n’auraient manqué cela pour un empire.

Dès le mois d’Octobre dernier, sous la houlette de son nouveau Directeur Clément Trouche, l’hotel a subi une cure de rajeunissement.
Le musée s’était lentement endormi dans une routine moribonde, ne recevant plus que poussière et courants d’air... Ainsi reposé, il était temps pour lui de renaître.

Quinze salles d’exposition à vider face à une une réserve recelant des pièces exceptionnelles et des trésors d’étoffes. Un défi pour le jeune directeur.

Clément s’est inscrit dans la ligne de souleiado, dans son histoire. Il a sorti des réserves les enveloppes, rubans et fichus. Il a repensé le parcours muséographique, transformé le diorama, inscrit en indiennes la génèse de la marque.

Les salles s’enchaînent maintenant et offre un support d’exception à un commentateur d’exception. Non content d’avoir redessiné le musée, il l’anime avec fougue et passion.
Prenez le temps, Clément est intarissable sur le sujet. La moindre visite de ce nouveau lieu dure 2H30, 3H00. Le temps nécessaire pour apprendre à connaitre les indiennes et leur histoire en Provence, savoir comment a été créée la marque, comment elle a été portée aux nues, comment elle a failli mourir, comment elle renait sans cesse, comme en Avril 2009 lorsque les Richard père et fils la reprennent.

Souleiado possède une histoire riche à dimension humaine. Clément la raconte avec science dans une salle où les tenues exposées, inspirées du costume d’Arles, témoignent encore et toujours de la modernité de cette marque. La plupart d’entre elles, loin d’être démodées, sont toujours "tendance".

Des tenues au costume, du costume au tissu, du tissu aux techniques d’impression à la réserve ou au tampon la visite se poursuit, s’enrichit des commentaires du directeur. Elle se termine par un chapitre sur les couleurs, et sur les ramoneur à la réserve.

La visite se termine trop vite, comme souvent en bonne compagnie.
Il reste un tout petit jour pour l’exposition temporaire sur les costumes d’hiver, cerise sur le gâteau de l’espace muséographique de cette renaissance.

L’exposition temporaire sur les costumes d’hiver cesse en même temps que l’an 2011, pour de nouvelles expositions en 2012, et un nouveau laius du directeur, qu’il nous tarde d’entendre.

Faites vous plaisir, faites un tour à Tarascon.

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