La symbolique du Ruban de la Confrérie
Pour fêter dignement ses 500 ans, la confrérie a fait dessiner à Nicole Niel un ruban commémoratif. Ce ruban devait être chargé de symboles.
Voici la symbolique du dessin.
Guidon de droite
Les ondes du Rhône, qui coulait déjà depuis longtemps en 1512, commencent ce ruban et le terminent à l’autre extrémité en 2012. La pérennité de notre fleuve s’exprime à nouveau par la présence de quelques ondes au dessus du dragon.
Le dessin de St Georges est inspiré d’un tableau de Paolo UCCELLO du XVème siècle, (Musée Jacquemart -Paris) caractérisant bien le Moyen-âge, période de la création de la Confrérie de St Georges, le saint des chevaliers.
La lune de velours est éclairée par 7 disques représentant les 7 « primadié »du Félibrige, dont l’étoile à sept branches est figurée dans le sceau central.
Motif « Fête des Gardians »
Les oranges et les aiguillettes se retrouvent dans une allégorie des jeux chevaleresques de la Renaissance, ces jeux qui perdurent dans les fêtes provençales et revivent chaque 1er mai aux arènes pour la fête des gardians.
Motif « Signature & empreintes »
Cette signature, fort élégante, est présente dans le premier registre de la confrérie daté de 1512, qui est conservé aux archives départementales des Bouches du Rhône (p 93). Elle symbolise l’ensemble des fondateurs de la Confrérie. Cette signature s’associe à l’empreinte du taureau et celle du cheval, formant déjà en 1512 le trio emblématique qui justifie l’ existence de la confrérie.
Motif « Trophime & Sceau »
Le sceau de la confrérie et de l’événement (500 ans d’existence, rappel de la royauté de l’époque avec la fleur de lys, étoile à 7 branches des félibres) est intégré au centre du dessin du « coffret Trophime », objet découvert à l’Abbatiale St Trophime et datant de la fin du Moyen-âge. Le décor de ce coffret est un exemple de réalisation d’Art populaire qu’affectionnaient les gardians à bâton planté lorsqu’ils sculptaient sur quelque objet de la vie ordinaire des figures géométriques identiques. Les quatre motifs « coeur (la Charité) /croix (la Foi) » autour du sceau central sont inspirés de la grille qui protège St Georges à l’église de la Major et complètent l’évocation de l’ancre de marine (l’Espérance) qui termine la lune du guidon gauche... La croix de Camargue, même dissociée est ainsi présente parmi les symboles de ce ruban.
Motif « Vaccarès & Claves »
Les ondes perpendiculaires aux ondes du Rhône, représentent le Vaccarès, la Camargue. Les « claves » contemporaines, marquent la présence constante du taureau et du cheval, formant avec le gardian d’aujourd’hui le même trio emblématique.
Motif « Fe di Biòu »
Ce motif est une allégorie de la vie du gardian.
Le trident au centre, représente le gardian de métier ; Le « mourrau », l’élevage du taureau et le « collier à esquerlo » évoque l’élevage du cheval. Autour, les tridents des gardians amateurs et les flammes de la
passion, de l’amour de la terre et des bêtes...
Guidon de Gauche
Ce dessin de St Georges est directement inspiré de la statue que tous les gardians connaissent. Sa qualité religieuse est renforcée par des petites croix. Le dragon, différent et plus imposant, représentant le mal, exprime les difficultés contemporaines d’existence de la bouvine, dont St Georges reste triomphant de par sa vivacité.
La lune est l’association de l’ancre partielle et des tridents de la croix gardiane. Tridents des gardians de métier et des gardians amateurs qui encerclentle dragon lui interdisant toute fuite.
Puis les ondes du Rhône qui continuent de couler ...’