La crèche est une mangeoire dans laquelle on place les petits agneaux les nuits particulièrement froides. C’est la mangeoire dans laquelle le christ emmailloté est déposé à sa naissance selon Saint Luc. Autour de lui se trouvent donc ses parents, Marie et Joseph et 2 animaux. Ces deux animaux font leur apparition plus tardivement à la suite de la prophétie d’Isaie “Le boeuf reconnaît son bouvier et l’âne la crèche de son maître” (Isaïe 1,3).
Voilà donc la crèche, dont une des premières

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représentations connues remonte en l’an 343 grossièrement sculptée sur un sarcophage romain. On y voit l’adoration des bergers au clair de lune et un âne et un boeuf. Les représentations de la nativité datent donc d’il y a fort longtemps, mais l’étable de Bethléem et son dénuement trouve un echo particulier à Grecchio en Italie en l’an de Grâce 1223. Pour la noël de cette année là, Saint François d’Assises célèbre la messe de minuit sur une mangeoire dans une étable à moitié en ruines, assisté par un âne et un boeuf. Ses biographes Saint Bonaventure et Thomas de Celano ont, en relatant cette histoire, contribué à créer la légende que le fondateur des Franciscains est le "créateur" des crèches vivantes.
Les crèches d’église ont donc traversé les âges, poussées par les franciscains, ou en Provence par la congrégation de l’Oratoire selon Marchetti. En Provence et dans le Comtat Vénaissin, le XVIème siècle était le témoin de cérémonie aujourd’hui rares, l’offrande des bergers, suppose une crèche d’importance, qui justifie cet usage. Avant la révolution, on trouve dans les églises 2 types de crèches. Une crèche "de la première heure" composée d’une étable de fortune, et des seuls huit personnages principaux, et une autre dans laquelle l’étable est au centre d’une scène animée par de nombreux personnages contemporains de l’époque en cire ou en bois. La révolution a passé sur ces objets avec sa fureur, ce qui a conduit à reproduire ensuite les personnages détruits, dans les mêmes matériaux ou quelquefois en terre cuite. Mais ces représentations semblent plutôt marginales, la représentation se bornant souvent à l’exposition de la statuette de l’enfant au berceau ou de la vierge à l’enfant, quelquefois complétée par la statue de Joseph.

La statistique des Bouches du Rhône donne une précieuse indication de la composition de la crèche au début du XIXème siècle. L’Enfant, Marie Joseph, les Mages, Le grand prêtre Siméon et la prophétesse Anne sont exposés devant un paysage représenté en relief. La crèche est dans son décor naturel, l’étable n’est plus seule présente.
Les crèches familliales s’en trouvent certainement influencées. Jusqu’à la révolution, les crèches familiales sont composées en verre filé, carton pâte ou dans d’autres matériaux. Elles sont enfermées dans un cadre représentant un nombre de personnage en liaison avec la taille de ce cadre. Il est vrai que les santons d’argile n’existent pas encore...

Le santon est littéralement un petit Saint : Santoun. Dans les différents dictionnaires du 18ème siècle, on retrouve ce terme détaché de la crèche. Il désigne un petit saint en plâtre ou en bois que les parents achètent pour leurs enfants afin que ces derniers les mettent dans leur "chapelle".
Frédéric Mistral décrit dans son Trésor du Félibrige ce jeu. ’Faire la capello’ ou jouer à la chapelle, se dit des enfants qui imitent les cérémonies de l’église. Il n’est donc pas question de représentation de la nativité. Ce mot désigne également à la même période une personne dévote faisant bien ses devoirs et pratiques de dévotion. Voilà peut être le mélange des origines qui a conduit au santon de notre crèche. Une origine qui sépare le santon du Santibelli ?

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Peut être pas. En effet, le santon a longtemps été appelé "Frères cadets harmonieux des Santibelli Italiens". Les avis divergent sur les origines des uns et des autres. Pour certains les santibellis représentent des Saints et les santons des gens du communs, pour d’autres les santons étaient des reproductions des statues des sanctuaires... L’histoire se complique quand les santibelli représentent des sujets profanes dans l’optique de servir d’objets de décoration, et l’échevau se complète quand on réalise que les fabricants des premiers sont les mieux armés pour fabriquer les seconds...
Qu’importe. Les jeux de chapelle des enfants constituent les premières ébauches de crèche provençale à l’approche d’une Noël.

Le père fondateur

Il faut un sculpteur...
Qui est donc le premier ? Est ce Mr Gloriain ? Amusante histoire que celle ci. Durant de longues années, une série de 18 figurines en costume XVIIIème siècle et hautes de 13 cm a été considérée comme le princeps. La série est signée Gloriain f(écit). Voilà donc le premier sculpteur. Pourtant Mr Ripert dans les années 50 a requalifié ainsi cette inscription "Le nom de Gloriain nous paraît un pseudonyme : sous la forme de Gloria in excelsis, il figure sur une banderole au pied d’un santon." Le phylactère d’un ange disparu a créé la légende du premier santonnier.

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Jean-Louis Lagnel (Agnel ou Lagnet) est né en 1764 et décédé en 1822. Lagnel est inscrit "sculpteur", "ouvrier barbouilleur" et "figuriste" sur les différents actes civils qu’il signe. Il habite dans le Vieux Marseille, dans la rue du refuge, puis rue du Petit puits et rue de la Caisserie. Lagnel sculpte, moule, inspire, et diffuse des moules pour fabriquer des figurines en argile. Il est le premier santonnier. Les premiers santons qu’il crée vont immortaliser bon nombre de personnages : La lavandière, le joueur de flageolet, la femme aux 2 colombes, la fileuse, l’homme à la vannerie, le dresseur de marmottes, la porteuse de légumes, le couple d’adorants, le boulanger, le pêcheur ou la poissonnière. Il fabrique des santons simples moulés d’une pièce dans des moules bivalves, et des pièces plus complexes dans lesquelles les différentes parties sont moulées séparément, reprises à l’ébauchoir avant d’être jointes à la barbotine. Dans ce quartier de Marseille, il institue par sa production et ses moules les canons des santons et il inspire les fabricants de Santibelli que sont les frères Batelier, dont l’atelier est situé place Neuve. Chez eux travaille un autre grand santonnier Antoine Simon, qui va créer son premier atelier dans sa cuisine, et former à cet art deux de ses fils Jean-Baptiste, mais surtout Léon qui va à son tour devenir un des maîtres santonnier de Marseille. Les premiers santonniers sont en terre crue. Ils sont souvent produits comme un complément de l’activité d’un artisan. L’un est tonnelier, l’autre maçon, ou plâtrier. Ces artisans ne sont pas forcément des sculpteurs de génie, mais en fait produisent des santons remoulés des modèles de Lagnel. Les santonniers commencent à apparaître. Elzéard Rougier a interrogé les santonniers de cette fin du XIXème siècle, fouillant la mémoire des uns et des autres à la recherche des pères fondateurs. Outre Lagnel et Antoine Simon, on trouve un sculpteur H Codert, oncle d’Antoine Simon, puis Garoute, Pastourel, le Grand-père de Cayol, Boer, Bernard, Brémond, Paranque... Les santonniers marseillais ne sont plus seuls à créer des santons. On trouve une production à Aix en Provence, celle de Gondran, Julien, puis Jourdan, travaillant avec les moules du premier. Aubagne également produit des figurines, avec Sieur Lafont ,le premier santonnier aubagnais. Mais le village progresse lentement dans cet art, jusqu’à la production au XXème siècle de la Famille Sicard Neveu. Plus loin, la famille Etienne a fait rayonner la ville de Toulon dans cet art au XIXème siècle.

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Aujourd’hui, les santonniers sont nombreux. La foire aux santons de Marseille a fêté récemment son bicentenaire. Elle a traversé plusieurs crises dans son existence. Chroniques d’une tradition qui tâtonne en se mettant en place, elle oscille d’une année sur l’autre tant en diversité d’artisans que de figurines, même son site change. La première foire est inaugurée le 4 décembre 1903, cours Saint Louis, par ses trois exposants. Au cours du siècle elle se déplace, d’abord sur "Le Cours", le Boulevard du Muy, les Allées des Capucines, les Allées de Meilhan, jusqu’au Cours Etienne d’Orves. Son importance ou les différents travaux ont souvent décidé la municipalité à en modifier l’emplacement. Les baraques seront près de 72 en 1869, mais seulement 30 en 1870, en raison de la guerre, ce chiffre remonte à 55 en 1874, mais retombe à 37 en 1875. D’une année sur l’autre la foire change. Certaines années le résultat est si faiblement convaincant que les journalistes d’alors ne manquent pas de s’émouvoir sur la fin d’une tradition. En 1860, seules une vingtaine de santonniers offrent un bien pitoyable panorama au milieu d’un enchevêtrement de stands vantant et vendant tout et n’importe quoi. Mais la reprise se fera, l’année suivante marquant une transformation radicale de l’aspect des baraques, passant de cahutes en bois déjetées à des constructions légères, uniformes d’aspect riant. Ce mélange des santonniers et des forains finira par se terminer, les santonniers n’admettant plus d’être perdu au milieu des forains. En 1886, la Foire Saint Lazare est déplacée à la place Saint-Michel (La Plaine) et la foire Saint Jean à la place aux huiles alors que les allées de Meilhan ne recevront plus que les santonniers,alors que pour l’année 1887, 25 santonniers sont séparés par 125 stands ne vendant pas de santons.

Le XXème siècle commence sur un déclin. Les santons s’exportent, ne sont plus produits qu’ici, passent par d’autres canaux de revente qui font de la foire un évènement moins attendu. Pourtant, le santon est définitivement entré dans la tradition de Noël, et la foire survit et prospère, aidée par l’organisation de concours de crèches, une exposition Art et Santons de 1919 à 1925, ou le journal des Santons de 1921 à 1923...

Au XIXème siècle, deux phénomènes s’étaient opposés. Les tenants et opposants de la crèche traditionnelle s’affrontent. Les uns remarquent doucereusement les anachronismes et autres bizarreries des personnages proposés, les autres se plaisent à produire des santons exotiques, grecs, turcs, bédouins... Les décors changent, mais les personnages aussi. L’actualité apparaît sous la forme de personnages contemporains rémouleurs ou tambourinaires. En ce XXème siècle, la tendance s’accélère. Les personnages des pastorales apparaissent dans les crèches aux cotés des vieux métiers et des porteurs d’offrande. La crèche est vivante, les costumes de certains personnages s’actualisent. Le képi remplace le bicorne ici, le Maire de la pastorale Maurel arbore fièrement son écharpe tricolore. Le félibrige s’invite aussi dans la crèche sous les traits de Frédéric Mistral croqué par Thérèse Neveu d’Aubagne.
La crèche provençale est définitivement traditionnelle. Jésus est né tout près d’ici, il y a 2 siècles. Les santonniers d’aujourd’hui perpétuent ce même art. Cet art qui consiste à prendre à faire entrer une identité provençale au coeur même de la nativité. Une partie de pétanque ici, la partie de carte là, et à l’ouest la farandole des arlésiennes de Lelée.

Chaque Maître santonnier produit ses modèles tout en reprenant les classiques. Ils sont 43 annoncés aux allées de Meilhan que la foire retrouve après la fin des travaux du Tramway.

Faire sa crèche.

Les marseillais parlent de la crèche comme de l’oeuvre de leur vie. Il faut voir leurs yeux s’écarquiller lorsqu’ils évoquent ce décor dans lequel ils vont l’inscrire.
"Tu vois, cette année, je vais la faire sur le bahut de la salle à manger. Comme ça on pourra en profiter"... "Je mettrai l’étable là... Là je ferai descendre un troupeau de moutons..."

C’est vrai que la place est bonne, la crèche va trôner au beau mitan de la salle à manger et ça va durer 2 mois. Quoique... Il faut qu’il en profite, c’est la seule pagaille que madame tolère chez elle dans l’année. LA crèche c’est sacré.

Difficile de démarrer sa crèche après avoir parlé à ces passionnés. Ils la composent avec tant d’amour depuis des années qu’elle a pris une dimension extraordinaire.
Vous, vous n’avez jamais fait la votre, alors elle ne sera pas comme celle là, elle sera votre crèche.

Personne ne vous dira rien pourvu que vous respectiez quelques règles :
La crèche se montele premier dimanche de l’avent pour certains, le jour de Sainte-Barbe pour d’autres, mais pas avant. Elle se démonte à la chandeleur, pas après... Vous y mettrez Joseph, Marie, le boeuf et l’âne. Idéalement, Le bébé n’apparaît pas avant la noël, et les Mages avant l’épiphanie.
Pour le reste, il s’agit de votre crèche, à vous de choisir. La première crèche est souvent en carton, papier ou bois... Pensez à ne pas la placer trop bas, si cela est possible. D’en haut la vision écrasée de la scène fait disparaître les personnages principaux au fond de l’étable, et masque les détails de ceux qui sont restés dehors, et puis... On ne tourne pas autour d’une crèche, et on ne la domine pas. C’est comme ça.

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Votre crèche changera d’une année sur l’autre, le plaisir vous entraînant systématiquement vers les différentes foires aux santons, comme s’il s’agissait d’un appel auquel on ne peut résister. Ces foires aux santons foisonnent d’idées et de réalisations. Les maîtres santonniers créent sans cesse de nouveaux modèles qui vous pousseront à réaliser une crèche différente chaque année. Dans les premiers temps, il vous faudra sacrifier à quelques personnages incontournables. Mais ensuite, vous vous laisserez guider par votre envie. Vous avez passé du temps à choisir les premiers personnages de votre crèche. Vous reviendrez naturellement vers cette même échoppe pour agrandir votre travail. Chaque artisan possède sa sensibilité qui se lit sur les visages qu’il façonne. Et votre crèche trouvera sa tonalité dans ce choix. D’année en année, les maîtres santonniers imaginent de nouveaux éléments de décor, de nouveaux personnages qui vous pousseront à élargir votre crèche. Cette année, pourquoi ne pas introduire un morceau de Camargue avec cette scène des paludiers ramassant la fleur de Sel avec leur lousse. Ou plus au nord , un bout des alpilles avec les cueilleurs d’olive, le var et ces vendangeurs, les Alpes et les lavandières... Chaque santon créé est un appel à l’imaginaire. Du petit village perdu à la Provence miniaturisée, vous serez amenés à commettre des anachronismes, à faire voyager de conserve des royalistes et des républicains. Qu’importe finalement, ni les uns ni les autres n’étaient présents à Bethléem il y a 2000 ans de cela. Rassurez vous donc et lancez vous...

Les personnages de la crèche.

Quels sont les personnages incontournables ?

  • La nativité
    Il faut toujours au moins huit personnages : Jésus, Marie, Joseph, les trois rois mages, l’âne et le boeuf. Le tout dans une étable.

Mais ensuite...

Il est vrai que ces santons là sont intemporels, et leurs vêtements, s’ils ont quelque peu évolué, miment leurs 2000 ans. En effet, même si Jésus est né en Provence il y a 2 siècles de cela, les santonniers peinent à imaginer Marie et Joseph en costume civil second empire. Cette année toutefois, la toge de Joseph est présentée en violet chez Didier Santons, avec une fleur de lys, sa référence biblique. Deux stands plus loin, Arterra vend une vierge enceinte à dos d’âne. La "vierge enceinte" a déclenché une polémique stérile en 2006 lors de sa première apparition. Il faut pourtant reconnaître que si la naissance a bien eu lieu le 25 décembre, Marie devait être plutôt enceinte le premier dimanche de l’avent...
Les mages sont au nombre de trois. Gaspard, le maure agé de 15 ans apporte l’encens, Balthazard le trentenaire père de la lignée des princes des Baux apporte la mirrhe, et Melchior, l’ancètre apporte une cassette chargée d’or.
L’ange boufarèu est l’ange annonciateur. Les joues rebondies, il souffle dans sa trompette, son graille pour annoncer la bonne nouvelle aux bergers.
Les bergers. Ils sont indispensables. Ils ont si souvent été représentés et depuis si longtemps que leurs silhouettes sont parmi les plus variées de la crèche. Le berger prévenu par l’ange selon Saint Luc est le premier arrivé pour assister à la naissance. La tradition populaire a changé ses habits des plaines de la Palestine à celles de la Crau. Le "coup de Mistral" de Fouque semble en être l’accomplissement, un berger luttant contre le vent magistral, une main tenant son chapeau.
La femme au berceau. Elle porte un berceau à l’enfant qui vient de naître. Elle est la sage femme, qui n’a pas voulu croire à l’arrivée du petit. Ne pouvant aider à la naissance, elle apporte ce qu’elle peut, un berceau pour le nouveau né.
La vieille à la lampe a réellement existé, c’était une vieille dame qui soignait les lépreux avec application. Elle a été immortalisée par Guichard en 1878.
Le garde champêtre porte souvent tambour et bicorne avec cocarde. Il maintient l’ordre, crie les avis municipaux et aujourd’hui annonce la naissance.
Les petits métiers et personnages issus des pastorales complètent le tableau. Comme s’ils avaient eu peur de perdre la trace des petits métiers, les maîtres santonniers ont pris soin de fixer à jamais : le meunier, le boulanger ou la poissonnière bien sûr, mais aussi la marchande de limaçons, de brousses, le porteur d’eau, le ramoneur, le rémouleur, le rétameur, le vannier, le vigneron, le tonnelier ou encore le forgeron et tant encore. Choisissez bien, certains de ces métiers dépendent des villes où se passe la scène.
Enfin, voici les personnages des pastorales. Ils sont présents dans toutes les crèches de nos anciens. Ils donnent l’accent du sud à la scène.

Souvenez vous... Grand père vous a attrapé et fait grimper sur une chaise. De là vous avez découvert un petit monde. Et le papé vous a raconté...

Raconté que Jésus est né en Provence

Raconté que c’est l’ange Boufarèu qui a prévenu les berger de cette naissance

Raconté que Pistachié là bas, fait très attention de se tenir loin du Boumian, qui lui a acheté son ombre.

Raconté que l’aveugle pleure la disparition de son fils, enlevé par le boumian, encore.

Raconté les trois vieux.

Raconté Mr Jourdan avec son haut de forme, venu en curieux...

Raconté tant de choses encore.

Dans la crèche de Magali

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Décembre commence avec un détour par la foire aux santons. Traditionnelle, cette visite permet de s’imprégner de l’ambiance de noël, des dernières nouveautés des santonniers , et pourquoi pas, d’y trouver une nouvelle idée. En 2007, Magali a acheté un pàti, quatre biòu, un gardian et cette année une barque, une mare avec des canards...
Chaque année une nouvelle pièce vient enrichir sa crèche.

Les provençaux tiennent à ce symbole, et si les moyens sont réduits, ce n’est pas une raison de "ne pas faire la crèche".

Il y a longtemps de cela, Mag a commencé par peindre des décors de carton, peindre ses santons, trouvant là un moyen de démarrer une crèche à moindre frais...

Puis vinrent l’étable, la fontaine, le moulin, une maison, toutes du même santonnier...
En 2007, la scène se décale, les vendanges prennent à l’est la place laissée libre à l’ouest par l’absence des arènes. La Camargue est toujours présente avec un pelot veillant sur son troupeau devant sa cabane, mais elle s’est éloignée de l’étable. L’année précédente l’étable était au centre, cette année elle trône à l’ouest, du coté de la fenêtre. Les santons seront éclairés de face par le couchant. D’autres différences achèvent la caractérisation de la crèche 2007, l’éclairage naturel n’est pas complémenté, une toile de jute remplace la traditionnelle mousse, la fontaine et les arènes resteront dans les cartons...

2008 et 2009 verront aussi un support avec cette toile de jute. Finalement, la crèche de Yann et Magali trouve une certaine stabilité, comme si nos deux architectes avaient enfin décidé de la ville dans laquelle la scène se passe, l’étable a trouvé sa place près de la fenêtre.
Et Yann et Magali sourient, heureux de leur composition. La crèche leur plait, comme leur plaisaient la dernière et la précédente.
Et ça y est... Noël approche.

Mag fait sa crèche sur Tradicioun-TV : http://webtv.tradicioun.org/2009/11...

Portfolio

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