La tradition...

La festo vierginenco est un parangon de la tradition. Cette fête est même plus encore, elle constitue un des derniers "rites de passage" pleinement accepté et désiré par les jeunes filles.

Une gamine devient jeune fille en quittant le bonnet pour la cravate, elle devient femme lorsqu’elle prend enfin le ruban, dans sa 15e année lors de la festo vierginenco. Cela fait 120 ans que cela dure. 120 ans que Folco de Baroncelli, marquis de Javon a créé avec 9 amis (Jules Grand de Marsillargues Jean Grand de Gallargues, Jean Bérard de Gallargues, Marcel Grand, Jules Arnaud, Émile Marignan, Henri Bérard, Alphonse Hébrard et Yvan Pranishnikoff) le coumitat Vierginen le 24 Juin 1904 qui deviendra 9 ans plus tard la Nacioun Gardiano. Un credo mène cette association "maintenir et de glorifier le costume, les us et les traditions du pays d’Arles, de la Camargue et des pays taurins".
Chaque année, des demoiselles s’adressent donc à la Nacioun pour "prendre le ruban". Chaque année, elles sont entre 60 et 100... Cette année encore, 82 demoiselles ont décidé de participer à cette journée, à inscrire leur nom dans le grand cahier de la nacioun, signant par là leur engagement à faire perdurer les valeurs de cette terre qu’elles chérissent entre Alpilles, Crau et Camargue et alentours.

Des règles codifiées.

Le costume est avant tout un habit, un accessoire de mode. En tant que tel il perdure dans la tradition tout en évoluant, mais ses règles de base, fondées sur l’élégance et le savoir des ainées ne sauraient être trop bousculées au risque de faire paraitre plus costumée qu’habillée.
Ainsi va le rôle de la marraine que la demoiselle choisit pour l’accompagner...
La marraine explique, guide, aide, participe. Elle est présente lorsque la chato choisit ses étoffes, ses motifs, ses accessoires. Elles guident les mains qui coiffent. Elle rassure, parle de son expérience, inscrit dans la continuité la démarche de sa filleule. Il n’est pas question pour elle de prendre la place de, mais au contraire de permettre à la vierginenco de prendre toute la mesure de l’action qu’elle s’apprête à mener. C’est bien un rite de passage, c’est une intronisation dans une nouvelle dimension. Pour que cette journée soit parfaite elle se conjugue à deux. La vierginenco portera le costume, la marraine l’aidera pour cette journée et les suivantes.
Ainsi, la mémoire sera conservée, l’héritage validé et un nouvel élan affirmé.

La mémoire avant tout

Bientôt, la Nacioun aura un nouveau Capitaine en la personne de Béranger Aubanel. Celui-ci se dit toujours vice-capitaine, respectueux de la tradition, mais aussi et surtout humble devant le travail qu’avait avant lui réalisé sont ami Guy Chaptal vers qui il ne manque pas de se tourner au moment de prendre la parole au pied de la statue de Mireille. Remerciant ensuite Le chantre de Maillane et son grand-père pour la création du mueson Arlaten puis du coumitat vierginen, il termine en félicitant les jeunes filles qui sont présentes "Vous êtes la fierté de la Provence et de la Camargue"

Une messe, Un hommage, Un spectacle et Une remise de diplômes

Enfin, la journée se passe au fil des heures. L’expérience réussie d’un décalage vers l’après midi de cette fête avait été une réussite l’année précédente, elle se grave dans le marbre cette année, permettant à chacun profiter pleinement de l’ensemble des temps forts en souffrant moins de la chaleur par un début de festivité à 16h.

Que dire de plus, une église comble, des arènes remplies, des gardians qui s’amusent en piste, des vierginenco et un capitaine Fiers...

Une grande cuvée que cette année 2024

Osco la Nacioun, Osco vierginenco

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